Jeremy Stigter poursuit depuis de longues années un travail sur le Japon d’une grande sensibilité, totalement dénué des préjugés et des banalités qui encombrent notre imaginaire de ce pays et sa culture.
C’est un travail d’une qualité d’observation qu’on pourrait qualifier de littéraire tout autant que visuelle. Les photographies font appel à l’imagination et au souvenir. Ainsi chaque image est interprétable selon une histoire possible dont elle serait le point nodal. C’est cette intrusion vers la fiction – une fiction totalement liée à une réalité et révélatrice de cette réalité, donc également documentaire – qui donne à ce travail sa richesse particulière.
Intitulé « Hôkô » (errance), cette exposition présente en partie le récit de son encontre de ce qu’on appelle le « nihon kaiki », le Japon ancestral, le Japon du grand nord, autant que de ses errances ultérieures.